Das Eidgenössische Politische Departement zeigt sich irritiert über das Zögern Liechtensteins, die vom Fürstentum gewünschten Verhandlungen über Wirtschaftsverträge mit der Schweiz aufzunehmen
Maschinenschriftliches Schreiben des Schweizerischen Politischen Departements, ungez., an Charles-Daniel Bourcart, Schweizer Gesandter in Wien [1] 20.12.1919, Bern Liechtenstein Monsieur le Ministre, En nous référant à nos communications télégraphiques, nous avons l'honneur de vous donner quelques explications complémentaires sur la question de la Conférence avec les délégués liechtensteinois. [2] Nous avions proposé le 1er décembre comme date de réunion de la Conférence. [3] M. [Emil] Beck nous a fait savoir que cette date ne convenait pas aux délégués de la Principauté et qu'il nous suggérait soit le 12, soit le 17. Comme le 17 nous paraissait un peu trop près de Noël, nous avons choisi le 12. [4] Nos différents départements se sont déclarés d'accord, et M. Beck a été officiellement informé le 5 décembre que la réunion aurait lieu le 12, à 9 h. du matin, dans la salle No. 1 du Parlement. [5] M. Beck est arrivé le 9 pour nous dire que le Prince Edouard désirait assister lui-même à la Conférence, bien que sa présence n'eût jamais été annoncée ni prévue. [6] Il ajouta que le Prince ne pouvait pas arriver pour le 12 et qu'il demandait en conséquence que la Conférence fût renvoyée au 17. Nous téléphonâmes le jour même à nos différents départements qui se déclarèrent d'accord avec cette nouvelle prorogation, et nous pûmes informer, dès le 9 décembre au soir, M. Beck que sa proposition de renvoi au 17 était acceptée. [7] A vrai dire, c'était sans grand plaisir que nous voyions venir le Prince Edouard. Ces Conférences devaient avoir, dans notre esprit, un caractère éminemment technique; en outre, la présence d'un membre d'une famille régnante au sein d'une Conférence de fonctionnaires démocratiques nous semblait de nature à troubler quelque peu la simplicité des rapports entre délégués. Toutefois, nous n'avons pas cru devoir exprimer ces scrupules, car il y aurait eu une certaine mauvaise grâce de notre part à les manifester. Le 11 décembre, nous avons reçu votre télégramme No. 99. [8] Comme c'étaient les Liechtensteinois qui nous avaient demandé d'examiner un régime convenable à appliquer aux deux pays, [9] nous n'avons pas voulu paraître leur courir après. S'ils n'étaient pas pressés de venir, s'ils désiraient négocier d'abord avec l'Autriche, [10] nous voulions les laisser faire et nous tenions tout particulièrement à ne pas manifester un empressement qui aurait pu être mal interprété. Nous avons en conséquence fait venir M. Beck; nous lui avons dit que son Gouvernement montrait, par des demandes successives de renvoi, qu'il n'était pas encore prêt à entrer en négociations et que nous estimons préférable de renvoyer la Conférence à une époque à déterminer et de ne plus en parler jusqu'à ce que les Liechtensteinois fussent, une fois pour toutes, en mesure de nous faire savoir d'une manière positive et certaine si et quand ils voulaient venir. [11] Tout cela se passa de la manière la plus amicale; mais nous espérons que M. Beck aura compris que nous attendrons désormais de pied ferme et que nous ne ferons plus d'avances. Lorsque, le 13, nous reçûmes votre télégramme No. 3 du 12, [12] l'affaire était ainsi établie et nous avons estimé, d'accord avec M. Beck, qu'il n'y avait pas lieu de modifier encore une fois les choses. [13] A cette occasion, nous avons constaté les inconvénients qui résultant du fait que la politique du Liechtenstein est dirigée plutôt de Vienne que de Vaduz. Il arrive ainsi que M. Beck nous transmet des communications qui ne sont pas en accord avec celles que vous fait le Prince Edouard. Cela produit des confusions. Nous reconnaissons bien volontiers que le Prince Edouard est sans soute souvent infiniment mieux au courant que M. Beck et que ses renseignements ont une toute autre valeur et une autre portée! Mais en ce qui concerne des communications officielles, il serait préférables qu'elles nous vinssent toujours par l'intermédiaire de M. Beck, si nous voulons éviter que des confusions se produisent. Veuillez agréer, Monsieur la Ministre, les assurances de notre haute considération.
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[1] CH BAR E 2001 (E), 1969/262, Bd. 11, Az. B.14.24.P.4, Vereinbarungen mit Liechtenstein, 1919-1920. Aktenzeichen: B.14.24.P.4.111 My. Eine Kopie in LI LA MFE 19. [2] Die Schweiz und Liechtenstein hatten am 24.10. bzw. 8.11.1919 die Einsetzung einer gemischten Kommission vereinbart, die die Frage der von Liechtenstein gewünschten Wirtschaftsverträge mit der Schweiz prüfen solle. Vgl. LI LA V 002/0299, Schweizerisches Politisches Departement an Emil Beck, liechtensteinischer Geschäftsträger in Bern, 24.10.1919. [3] LI LA V 002/0299, Schweizerisches Politisches Departement an Beck, 22.11.1919. [4] LI LA V 002/0299, Schweizerisches Politisches Departement an Beck, 2.12.1919. [5] LI LA V 002/0299, Schweizerisches Politisches Departement an Beck, 5.12.1919. [6] Prinz Eduard hatte am 3.12.1919 vorgeschlagen, ebenfalls an den Verhandlungen teilzunehmen (LI LA RE 1919/5966 ad 589, Prinz Eduard an Gesandtschaft Bern, 3.12.1919). [7] LI LA V 002/0299, Schweizerisches Politisches Departement an Beck, 9.12.1919. [8] CH BAR E 2001 (E), 1969/262, Bd. 11, Az. B.14.24.P.4, Konferenz in Bern betreffend Verträge mit Liechtenstein, 1919-1920, Telegramm Charles-Daniel Bourcart an Schweizerisches Politisches Departement, 10.12.1919. Bourcart hatte mitgeteilt, dass Prinz Eduard und Landtagspräsident Friedrich Walser eine Verschiebung der Verhandlungen auf Januar wünschten. [9] Prinz Karl hatte am 22.4.1919 bei Bundesrat Felix Calonder vorgesprochen und angefragt, ob die Schweiz bereit wäre, mit Liechtenstein ähnliche Abmachungen zu schliessen, wie sie bis anhin mit Österreich-Ungarn bestanden hatten (LI LA RE 1919/2023, Prinz Karl an Johann II., 25.4.1919). [10] Gemeint sind die mit Österreich laufenden Verhandlungen über ein Handelsabkommen und einen Postvertrag. Vgl. dazu LI LA SF 27/1920/0650 ad 64RE 1919/5963 ad 4, Protokoll der Verhandlungen vom 2.12.1919; LI LA SF 03/1919/72/5957 ad 406, Prinz Eduard an Regierung, 3.12.1919. [11] Tatsächlich bestanden in Liechtenstein völlig unterschiedliche Positionen. Während etwa Wilhelm Beck auf Beschleunigung der Verhandlungen drängte (LI LA V 002/0293, Telegramm Wilhelm Beck an Emil Beck, 6.1.1920), äusserte Friedrich Walser Zweifel, ob nach den Vertragsabschlüssen mit Österreich überhaupt noch Verhandlungen mit der Schweiz nötig seien (LI LA RE 1919/5966 ad 589, Prinz Eduard an Gesandtschaft Bern, Nachtrag vom 4.12.1919 zum Schreiben vom 3.12.1919). Prinz Eduard wollte zwar mit der Schweiz verhandeln, machte aber aus seiner Skepsis gegenüber einer Annäherung an die Schweiz keinen Hehl (vgl. z.B. LI LA V 002/0049, Prinz Eduard an Emil Beck, 8.1.1920. Zu den verschiedenen Positionen in Liechtenstein vgl. auch LI LA LTA 1920/S04, Protokoll der Landtagssitzung vom 17.1.1920. [12] CH BAR E 2001 (E), 1969/262, Bd. 11, Az. B.14.24.P.4, Konferenz in Bern betreffend Verträge mit Liechtenstein, 1919-1920, Telegramm Bourcart an Schweizerisches Politisches Departement, 12.12.1919. Bourcart hatte angekündigt, Prinz Eduard werde am 17.12.1919 zu den Verhandlungen in Bern sein.. [13] CH BAR E 2001 (E), 1969/262, Bd. 11, Az. B.14.24.P.4, Konferenz in Bern betreffend Verträge mit Liechtenstein, 1919-1920, Schweizerisches Politisches Departement an Bourcart, 13.12.1919. Auf Vorschlag Liechtensteins (LI LA V 002/0299, Beck an Bundesrat Felix Calonder, 10.1.1920) fanden die Verhandlungen schliesslich am 23./24.1.1920 statt. Zu den Verhandlungen vgl. LI LA V 002/0299, Protokoll der Konferenz vom 23./24.1.1920.
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