Schreiben von Maurice Arnold de Forest an Pierre Bonna, Chef der Abteilung für Auswärtiges im Eidgenössischen Politischen Departement (Kopie zuhanden von Fürst Franz Josef II.) [1]
8.11.1944, Grand Hotel Dolder, Zürich
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous remercier du bon accueil que vous et M. [Monsieur] [Carl Theodor] Stucki avez bien voulu me réserver au cours de notre conversation d'hier pour préciser l'étendue des charges que va assumer notre Légation à Berne. [2]
Pour l'orientation de Son Altesse Sérénissime le Prince régnant et de notre Chargé d'Affaires le Prince Henri [Heinrich], veuillez bien me permettre de vous soumettre le résumé ci-dessous des suggestions échangées au cours de notre conversation et auxquelles le Département Politique Fédéral voudrait bien accorder son assentiment de principe. [3]
Etant donné le caractère spécial des traités et accords contractés avec la Suisse, le Gouvernement de le Principauté se voit obligé de maintenir, pour l'administration du pays, des rapports fréquents et intimes avec des autorités suisses.
En conséquence, au sujet de questions d'ordre administratif à l'intérieur de la Principauté et qui sont associées aux traités et accords existants, sans autre précision, le Gouvernement de la Principauté aurait la faculté d'entrer, comme par le passé, en rapports directs de Vaduz avec des autorités en Suisse pour assurer l'expédition rapide de ces affaires.
Tous les contacts avec la Suisse sur le plan extérieur, y compris toute négociation sur des modifications ou novations de traités ou d'accords, seraient intégralement maintenus par la voie unique de la Légation au Département Politique Fédéral. Cette procédure s'imposera également si, au cours des rapports directs, qui sont prévus dans le paragraphe précédent, une divergence d'opinion, ou bien une question d'ordre constitutionnel ou de principe survenait.
Espérant que vous voudrez bien considérer le présent résumé comme la fidèle interprétation de notre conversation d'hier, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma haute considération.
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[1] LI HALV, Karton 630, Akt Errichtung der liechtensteinischen Gesandtschaft Bern 1944 (c). Franz Josef II. leitete eine Abschrift dieses Schreibens sowie der Bestätigung Bonnas vom 16.11.1944 (vgl. Anm. 3) an Regierungschef Josef Hoop weiter, wobei er in den Abschriften, wie er handschriftlich festhielt, alles wegliess, "was auf Bendern als Empfänger des Briefes hindeutet, damit Hoop nicht vorzeitig erfährt, dass Bendern mit der Angelegenheit befasst war" (LI HALV, Karton 630, Akt Errichtung der liechtensteinischen Gesandtschaft Bern 1944, LI LA RF 227/228/005, 010.
[2] Im Vorfeld dieses Gesprächs hatte der Fürst Bonna via de Forest mitteilen lassen, er hoffe, dass die Schweiz sich für eine Abgrenzung der Zuständigkeitsbereiche von Gesandtschaft und Regierung ausspreche, die den Interessen beider Länder entspreche, überlasse die Regelung dieser Frage jedoch der Schweiz (LI HALV, Karton 630, Akt Errichtung der liechtensteinischen Gesandtschaft Bern 1944, de Forest an Bonna, 2.11.1944).
[3] Bonna bestätigte mit Schreiben vom 16.11.1944, mit dem Inhalt des Résumés von de Forest einverstanden zu sein (LI HALV, Karton 630, Akt Errichtung der liechtensteinischen Gesandtschaft Bern 1944, Bonna an de Forest, 16.11.1944; de Forest an Franz Josef II., 18.11.1944).